L’enfant est une personne
Très jeune, elle avait promis : « Quand je serai grande, je tâcherai de me souvenir de comment c’est quand on est petit. » La psychanalyste Françoise Dolto a su, par son travail, considérer puis faire considérer l’enfant comme une personne. Le public la connaît bien, les spécialistes des enfants s’en inspirent.
La loi de 1993 sur l’autorité parentale conjointe et les droits de l’enfant en cas de divorce est influencée par ses travaux. Plusieurs principes majeurs :
L’enfant n’est pas la propriété des parents.
On n’a pas d’enfant pour soi-même, mais pour l’enfant à paraître lui-même.
L’enfant a toujours l’intuition de son histoire.
Si la vérité lui est dite, cette vérité le construit.
L’enfant est une personne.
Les désirs d’un nouveau-né sont aussi respectables que ceux d’un adulte. L’enfant est doté d’un savoir le guidant sur un chemin : peu importe le chemin, ce que fait l’enfant, ce qu’il est, dès lors qu’il y trouve un équilibre, qu’il est heureux, sans nuire à autrui.
L’enfant ne peut s’épanouir dans la seule satisfaction de ses parents.
Tout est langage chez l’enfant : parler, s’exprimer, permet de marquer sa différence vis-à-vis d’un autre (avant tout sa mère), pour mieux partager avec lui des émotions, des souvenirs, des idées.