Le transfert, moteur de la psychanalyse
Le transfert est avant tout un processus qui consiste pour le sujet à transférer, à déplacer, ses désirs refoulés ou inconscients sur le psychanalyste. En général, les premiers désirs refoulés, les premiers objets analytiques sont liés au père ou à la mère.
Le transfert fait intervenir une relation spécifique entre le patient et son analyste. La relation est portée d’inconscient à inconscient, et singularise ainsi la psychanalyse parmi les psychothérapies ou les méthodes de bien-être.
L’inconscient de l’analyste est en effet sollicité : aux sentiments inconscients verbalisés du patient, il répond dans ce qu’on désigne par « contre-tranfert » par la production d’un sentiment inconscient émis vers le patient.
Le transfert est difficilement explicable. Il s’agit d’un « transport » de matériel psychanalytique du patient vers l’analyste en vue d’être analysé. Il s’agit aussi d’une superposition des objets de désir (le père, la mère et plus tard un garçon, une fille) au psychanalyste qui devient ainsi à la fois réceptacle et support symbolique de l’analyse.
Il s’agit enfin d’une relation symbolique, d’ordre sexuel ou non, entre le patient et l’analyste.
Le transfert permet au patient d’avancer plus vite dans sa psychanalyse car il se libère de contraintes : il est avec l’analyste comme il est avec la personne qu’il a transféré.
L’analyste peut être tour à tour support symbolique de plusieurs personnes.